La sortie du catalogue Yvert et Tellier est chaque année un rendez-vous incontournable pour les philatélistes. Certes, le temps des flambées spectaculaires de cotes appartient au passé. Mais depuis quelques années, l’éditeur a pris un vrai tournant : nouvelles rubriques, enrichissement des fins de catalogue, meilleure prise en compte des variétés et des oblitérations… Résultat : le catalogue France n’a jamais été aussi complet, présenté en deux volumes réunis dans un coffret cartonné, pour un prix qui reste très abordable (39,90 €).
Dans cette newsletter, nous allons v,ous donner notre point de vue sur les nouveautés 2026 : ce qui nous enthousiasme, nous surprend ou (parfois) nous déçoit. Mais surtout, nous voulons vous donner la parole. Trop rarement entendus, les collectionneurs ont pourtant un regard essentiel. Nous publierons vos retours dans 15 jours, dans notre prochaine newsletter, et verrons si votre point de vue est le même que le nôtre.
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À noter : le catalogue Yvert et Tellier « Monaco et TOM » 2026 vient lui aussi tout juste de paraître. Pour la section consacrée à la Polynésie, c’est notre expert Alain Jacquart qui a été sollicité. On lui doit l’établissement des cotes qui manquaient jusqu’ici pour les non dentelés, épreuves de luxe, épreuves d’artiste, épreuves collectives ainsi que pour plusieurs variétés nouvellement répertoriées. Une nouveauté qui devrait retenir toute l’attention des spécialistes de ce territoire !

Nouveau dans notre sélection de l’expert :
Colis postaux de Paris pour Paris n°2 - 50 c bleu - neuf** - SUP - signé et avec certificat Calves
Taxe n° 8 - 60 c. jaune-bistre - neuf* - TB - signé et avec certificat Calves - 225 euros
Yvert 2026 : des nouveautés qui vont vous faire réagir
Le nouveau catalogue est arrivé, et avec lui son lot de surprises. Dans la partie « classique » du catalogue, nous avons noté avec intérêt l’introduction de deux nouvelles rubriques. La première concerne les oblitérations des ambulants, pour la période 1852 à 1876.
Que sont les « ambulants » et leurs oblitérations ?
Les bureaux ambulants — appelés aussi wagons-poste — étaient de véritables services postaux mobiles, installés à bord des trains. Leur rôle ne se limitait pas au transport du courrier : ils assuraient également son tri en cours de route, rapprochant chaque pli de son bureau distributeur final avant même l’arrivée en gare. Cette organisation ingénieuse faisait gagner un temps précieux dans l’acheminement postal.
Les oblitérations des ambulants sont celles appliquées directement sur les plis ou les timbres au sein de ce service. Elles apparaissent d’abord sous forme de griffes en grands caractères d’imprimerie, dites « Lettres romaines », puis, à partir de 1854, en caractères plus petits, dits « Bâtons ». Les lettres inscrites dans ces marques indiquent généralement les initiales des villes terminus : par exemple PV pour Paris à Vierzon. En 1876, ces losanges furent abandonnés au profit des cachets à date ambulants.
Une rubrique attendue par les collectionneurs
Depuis des années, les collectionneurs nous interrogent régulièrement sur ces oblitérations méconnues, peu documentées dans les catalogues. Leur intégration marque donc une avancée importante : elle permet à la fois de combler un vide et d’ouvrir la porte à de nouvelles découvertes.
Car vous l’imaginez bien : toutes les accumulations, stocks et « bottes » de timbres classiques n’ont pas encore été explorés dans le détail. Derrière certains lots sommeillent encore des oblitérations des ambulants recherchées, parfois rares et bien cotées. Une belle opportunité pour les amateurs avertis d’y dénicher de quelques pépites (en privilégiant bien entendu les oblitérations lisibles et bien marquées)…
En voici quelques exemples :

Les oblitérations sur type Sage
Autre rubrique à signaler : celle consacrée aux oblitérations particulières sur type Sage. Cette section, bien illustrée, met en valeur plusieurs curiosités, parmi lesquelles les oblitérations temporaires des Expositions universelles et les cachets spéciaux utilisés au bureau de Paris-Bourse en 1880-1881.
Ces derniers furent introduits à titre d’essai, dans le but de lutter contre les fraudes liées au lavage et à la réutilisation des timbres oblitérés. L’expérience, jugée peu concluante, ne fut finalement pas adoptée — ce qui confère aujourd’hui à ces cachets un intérêt certain.
Nouveaux ajouts dans la section des semi-modernes
Pour ce qui est des semi-modernes, les nouveautés sont plus limitées. On relève un enrichissement des timbres de la Libération, au point que l’Yvert et Tellier s’approche désormais du niveau d’exhaustivité du Mayer, longtemps considéré comme la référence sur ce sujet. À l’inverse, l’ajout des blocs souvenirs sans valeur d’affranchissement, émis depuis 2020 par les marchands de timbres du passage des Panoramas, n’était sans doute pas indispensable.
Certaines surprises méritent toutefois une attention particulière. Ainsi, des ajouts intéressants concernent des timbres que l’on croyait pourtant parfaitement connus. C’est le cas du Coiffes des Provinces, qui voit apparaître un état I, coté 500 € (contre 350 € pour l’état II, dit « ordinaire »). Ce type se caractérise par l’absence des petits « blancs » dans le dessin du timbre, sous les lettres F de France et de RF.

Après vérification, nous pouvons partager un truc d’expert pour l’identifier : les exemplaires de type I proviennent toujours de la partie supérieure de feuille, mais seulement sur une fraction du tirage. À noter d’ailleurs que le Coiffes des Provinces proposé lors de notre dernière vente flash était précisément un type I : félicitations à l’acquéreur, qui a su le reconnaître. Une preuve supplémentaire qu’en philatélie, il faut toujours examiner avec la plus grande attention les timbres proposés dans les ventes…

À signaler également l’introduction d’un état IV du timbre « Travail ». Sa différenciation avec les types I à III déjà connus ne nous paraît toutefois pas flagrante à ce stade, ce qui nous conduit à une certaine réserve.
Nuances de couleurs : où s’arrêter ?
Venons-en maintenant à nos autres réserves concernant certaines nouveautés du catalogue. Elles portent en particulier sur la multiplication des nuances de couleur attribuées à certains classiques. Ainsi, pour les réimpressions de 1862, le n°3 se décline désormais en trois nuances distinctes (noir, noir intense et noir sur papier chamois). Plus spectaculaire encore, l’émission de Bordeaux : pas moins de 16 nuances pour le n°48 (40 c. orange) et 13 nuances pour le n°49 (80 c. rose) !
Certes, chacun sait que l’émission de Bordeaux, réalisée dans l’urgence en 1870 face à l’invasion prussienne, a donné lieu à d’importantes variations de teintes. Mais est-il vraiment possible — et souhaitable — de vouloir toutes les recenser ? À ce rythme, on finira par avoir cent sous-références pour un seul timbre…
Le problème est qu’il n’existe aucun nuancier fiable : même avec les techniques modernes, on ne sait pas reproduire exactement la couleur d’un timbre à l’impression. En conséquence, la nuance reste une question hautement subjective. Et il suffit de réunir trois experts autour d’une table pour constater leur désaccord sur ce qu’est exactement un « framboise », un « saumon vermillonné » ou encore sur la frontière entre un « orange vermillonné » et un « vermillon vif »…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis (et obtenez une réduction du 10 % sur l’ensemble de notre site) !
Dernière minute
Nous venons d’apprendre qu’une erreur s’est glissée dans le catalogue : les cotes indiquées pour le n°17B sont en réalité celles du n°17A, reproduites deux fois par inadvertance. Nous remercions vivement la personne qui nous l’a signalée et qui a suggéré une solution simple : découper les cotes du catalogue 2025 et les apposer sur celles du catalogue 2026 afin d’éviter toute confusion.
Nouveau dans notre sélection de l’expert :
N°YT 321 - Atlantique-Sud - neuf** - SUP - signé et avec certificat Calves - 195 euros
N°YT 261d - La Rochelle - Type II - neuf** - SUP - signé et avec certificat Calves - 145 euros
Sarre n°141 à 147 - Volkshilfe - série complète - neufs** - SUP - avec certificat Calves - 135 euros
N°YT 119b - Merson - centre déplacé - neuf** - SUP - signé Calves - 55 euros
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📷 Joignez si possible quelques photos des pages des pages les plus significatives de vos albums (commencez par les timbres anciens et ceux accompagnés de certificats).
Pourquoi choisir la maison Calves ?
La maison Calves est la référence incontournable de l’expertise philatélique en France. Chaque année, ce sont plus de 400 collections nous sont présentées pour estimation. Pour chacune, nous déployons le même engagement :
Voir ce que les autres ne voient pas. Nous examinons toutes les collections, même les plus modestes, page après page. Parce qu’il arrive qu’un seul timbre change tout. Et notre travail consiste à le repérer.
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