Il n’existe pas de meilleur moyen de parfaire sa culture philatélique qu’en se plongeant dans la lecture de la presse et des publications anciennes, dans lesquelles se trouvent quantité d’informations précieuses et érudites.
C’est la raison pour laquelle nous republions chaque semaine une pépite issue de la presse ancienne et que nous la partageons avec vous via notre newsletter.
Si cet article vous intéresse, n’hésitez pas à le commenter, à le “liker” ou, mieux encore, à le transférer à d’autres philatélistes ou à le partager sur vos réseaux.
Notre newsletter a également vocation à vous tenir informés de nos actualités, telles que les dates de nos ventes flashs, nos participations à des salons, les actualisations de notre site, etc. Lisez-la régulièrement pour ne rien manquer !
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L’article de la semaine : “Contre l’inflation philatélique”
Cet article, publié dans Philatelia de juin-juillet 1929, nous a interpellé car il montre qu’il y a près de cent ans, les philatélistes s’insurgeaient déjà contre la multiplication des émissions philatéliques par les administrations postales. Et pourtant, à cette époque, la poste française n’émettait que 20 timbres par an (y compris fins de catalogue) contre… plus de 300 en 2023 ! Il y a fort à parier que l’auteur de l’article, M. Porignon, verrait rouge, s’il pouvait avoir connaissance des nombreux “hors abonnement” que la Poste multiplie ces dernières années… le dernier en date étant la nouvelle affiche “Marianne de l’avenir” dont nous reparlons plus loin dans cette newsletter.
“L'éminent président de la Corporation Internationale de négociants en timbres-poste de Bruxelles, M. Porignon, pousse un long cri d'alarme dans le Bulletin de cette Société. Nous mettons sous les yeux de nos lecteurs quelques passages remarquables :
Il n'est plus aujourd'hui, question de temporiser. Devant le danger qui menace l'avenir même de la philatélie — à l'exception sans doute, de celui des timbres très anciens qui forment une catégorie spéciale — il faut prendre position, nettement, sans faux-fuyants.
Le mouvement d'hostilité qui se manifeste à l'égard des émissions abusives et inutiles doit être soutenu énergiquement par tous ceux qui considèrent que l'ensemble des nouveautés, et la façon dont elles sont « lancées », constituent une véritable plaie. Cette dernière n'est plus d'Egypte ; elle est de partout et chaque pays est frappé. Le bacille a proliféré dans de telles proportions que tous les marchés ont été atteints, affectés, éclaboussés et il est surprenant de constater à quel invraisemblable degré d'impéritie ou d'insouciance certains peuvent atteindre.
Chaque semaine les revues philatéliques sont amenées à consacrer plusieurs pages aux dernières nouveautés, qu'elles soient de Belgique, de France, du Luxembourg, d'Allemagne, du Portugal, des Pays-Bas, d'Espagne, d'Italie, de l'Esthonie, de Lettonie, de Hongrie, de Monaco, de Pologne, de la Sarre, de l'Albanie, de l'Equateur, du Chili, du Pérou, de Cuba, des Colonies Françaises, du Congo Belge, de Curaçao, de Kelatan, etc. Encore, ne citons-nous là, de mémoire, que quelques- uns des pays atteints ! (…)
Nous avons eu dernièrement l'occasion de constater un fait de cet ordre spéculatif. Un voyageur retour du Congo (et qui ne s'était jamais occupé de philatélie, comme c'est souvent le cas) avait acquis là-bas des feuilles entières d'une même valeur, en cours, représentant plus de 20.000 francs de valeur nominale. Il fut tout étonné de ne pouvoir les réaliser à 30.000 francs et sa surprise tourna à l'indignation quand il apprit qu'il ne pouvait même espérer les 20.000 francs déboursés. Puis sa confusion devint de l'ahurissement avec poussée de panique, lorsqu'il se rendit compte que même avec 30 % de perte, il aurait à surmonter beaucoup de difficultés avant de rentrer en possession d'une partie de l'argent si mal employé… (…)
En France, il en est souvent de même. Nombreuses sont les personnes qui achètent dans la colonie où elles ont séjourné pour leurs affaires, des feuilles entières d'un même timbre ou des milliers de séries. Revenues en France, elles se voient dans la nécessité de les abandonner avec une perte de 25 à 30 %, heureuses encore d'être quittes à si bon compte. (…)
Il est bien certain que si au lieu de posséder des nouveautés que tout le monde détient en un ou plusieurs exemplaires, les clients de tous les « guichets des collectionneurs » formaient une collection, il leur serait aisé de réaliser avantageusement leurs timbres au jour venu, tout marchand sérieux s'intéressant toujours à l'achat d'une collection sérieuse et cela d'autant plus qu'il est assuré d'une demande constante.
Combien sont-ils aussi ceux qui ne possèdent que'de mauvais exemplaires des premières émissions des Pays-Bas, pourtant bon marché, et qui se croient tenus d'acheter les séries de bienfaisance hollandaise ? Combien en est-il qui n'ont jamais attaché d'importance à un 6 cuartos noir d'Espagne et qui possèdent la série des catacombes mises seulement en vente à Tolède et à Saint-Jacques de Compostelle, mais que tout le monde peut se procurer aussi aisément que des charnières en papier gommé ? (…)
Disons-le nettement, l'Etat exploite le « collectionneur », et son appel à la charité n'est, pour les profanes, qu'un leurre fort bien imaginé, mais qui, croyons- nous, a plus trompé qu'il ne trompera, le voile commençant à se déchirer et le décor truqué apparaissant aux yeux des plus mal placés.
Que fait l'Etat ? Une affaire, un point c'est tout. La restauration d'un monument ou l'allocation d'un subside à une œuvre de charité, n'est jamais pour lui qu'un prétexte. D'ailleurs, le côté philanthropique est assez contestable en ce qui concerne ces diverses émissions.
En dépit de tous ces grands mots de : charité, bienfaisance, philanthropie, qui aident au lancement de ces émissions d'affaires, le résultat est facile à préciser : l'Etat garde pour lui la plus grosse part des sommes versées et laisse le restant aux œuvres. (…)”
Le lien pour lire en ligne l’intégralité du numéro de juin-juillet 1929 de Philatelia : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9675885m/f97.item
Vu ou entendu
Nous partageons dans cette rubrique les informations intéressantes dont nous avons eu connaissance. Cette semaine, nous souhaitons saluer l’initiative de la Poste, qui a lancé Philapod, un podcast “timbré” dans lequel les salariés du groupe parlent de leur métier et de leur passion pour les timbres. Le tout premier de ces podcasts est consacré à Gilles Evrard, responsable du programme philatélique, qui explique comment sont choisis les timbres émis par la poste française. Nous avons trouvé le contenu intéressant… mais regrettons que n’ait pas été évoquée la question des “hors abonnement” émis par la Poste de manière inflationniste ces dernières années. Ainsi, certains d’entre vous l’ignorent peut-être, mais une nouvelle affiche représentant la Marianne de l’Avenir, au tirage limité à 14 000 exemplaires, est actuellement en vente depuis hier 5 février, uniquement par téléphone, auprès de Philaposte. Comme beaucoup de négociants et de philatélistes, nous nous interrogeons fortement sur l’opportunité d’une telle initiative…
Consulter le numéro de février de Philinfo, dans lequel sont détaillées les conditions de vente de l’affiche Marianne de l’Avenir.
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Tout commence en 1943 avec Roger Calves, élève d’Aimé Brun - figure fondatrice de l’expertise philatélique moderne. Son exigence et son savoir-faire sont ensuite transmis à Christian Calves et Alain Jacquart, qui font aujourd’hui référence dans le monde philatélique.
➡️ En 2024, La Poste française rend hommage à cette histoire en émettant un timbre officiel à l’effigie de Roger Calves — un honneur rare, partagé par peu d’experts philatéliques.
Inflation d'émissions , s'apparentant à des objets publicitaires , timbre "BEL" - "CHANEL" etc , timbres gadget " BON ANNIVERSAIRE" - " C'EST UNE FILLE" les timbres du zodiaque chinois " L'ANNÉE DU ... SERPENT , DRAGON etc . Pour ma part j'ai cessé de sponsoriser l'émetteur de ces... vignettes lors du passage à l'euro.