Plis accordéons, impressions sur raccord... Les variétés à la loupe
Newsletter de la maison Calves #61
Il n’existe pas de meilleur moyen de parfaire sa culture philatélique qu’en se plongeant dans la lecture de la presse et des publications anciennes, dans lesquelles se trouvent quantité d’informations précieuses et érudites.
C’est la raison pour laquelle nous republions chaque semaine une pépite issue de la littérature et que nous la partageons avec vous via notre newsletter.
Si cet article vous intéresse, n’hésitez pas à le commenter, à le “liker” ou, mieux encore, à le transférer à d’autres philatélistes ou à le partager sur vos réseaux.
Notre newsletter a également vocation à vous tenir informés de nos actualités, telles que les dates de nos ventes flashs ou nos participations à des salons, mais aussi à vous donner des “trucs d’expert”. Lisez-la régulièrement pour ne rien manquer !
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Plis accordéons, impressions sur raccord... Les variétés à la loupe
Les collectionneurs de variétés le savent bien : toutes les erreurs d’impression ne se valent pas. Certaines ont été délibérément provoquées — comme les nombreuses surcharges renversées, doublées, recto-verso… réalisées localement dans certaines colonies françaises. D’autres sont issues des rebuts de l’imprimerie, et récupérés illégalement avant destruction. C’est le cas notamment de plusieurs timbres français des années 2000, non dentelés ou avec couleurs manquantes, à une époque où cette pratique était courante. Enfin, il y a les erreurs ayant véritablement échappé aux contrôles postaux et ayant été mises en vente aux guichets ou via les abonnements philatéliques. Ce sont celles-là qui ont le plus d’intérêt et c’est pourquoi nous sommes heureux de vous proposer cette semaine un éclairage sur les origines de quelques-unes d’entre elles. Ce travail s’appuie sur une série d’articles publiés en 1950 dans L’Écho de la Timbrologie par A. Rochette. Et ne manquez pas la fin de cette newsletter : nous y dévoilons une variété tout juste découverte. Bonne lecture !
“Plis accordéon. Parfois, soit lors de son conditionnement (avant ou après gommage), soit lors de son passage à l’impression (consécutivement à une déchirure, par exemple), le papier se plisse et un pli, voire une succession de plis se forme sur lesquels l'impression se fera. C'est ce qu'on appelle en philatélie, des “plis accordéon”. Lorsque ces plis sont ouverts, c'est-à-dire lorsqu'ils sont mis a plat, leur partie intérieure non imprimée apparaît en blanc et les dimensions du timbre augmentent.
Impressions sur raccords. Lors de l’impression par rotative typographique, le papier d'une bobine n'était pas d'une seule venue mais composé de plusieurs métrages raccordés soigneusement par le fabricant de papier. Ces raccords sont signalés à l'attention de l'imprimeur par de petites bandelettes de papier de couleur (généralement rouge) qui sont collées à proximité du raccord et débordent à l'extérieur de la bobine.
Elles sont collées indifféremment au recto de la bande, sur la face du papier qui recevra l'impression, ou au verso, c'est-à-dire sur la face du papier qui est gommée.
Lorsque la bandelette est collée au recto, elle reçoit naturellement l'impression ; si par la suite elle se détache, un blanc apparaîtra à sa place. Lorsque la bandelette est collée au verso, sur la gomme, elle ne reçoit naturellement pas l'impression.
Parfois elle est repliée sur elle-même et elle ne déborde plus à l'extérieur de la feuille. Parfois aussi, elle se détache au passage de la bande sous les éléments de la machine. Dans ces deux cas un raccord peut ne pas être remarqué par l'ouvrier qui reçoit les feuilles à la sortie de la machine. On trouve donc parfois des timbres sur raccord ayant servi normalement à l'affranchissement et par conséquent oblitérés. (…)
Des raccords peuvent également se produire, soit lors du gommage des bandes, soit lors de l'impression en machine. (…) Les bobines reçues du fabricant de papier sont déroulées et la bande de papier passe sous le cylindre gommeur. Après un trajet assez long entre des rampes de séchage, elle est rebobinée. Au cours de ces opérations la bande parfois se déchire et un raccord est nécessaire. Il est généralement fait avec un recouvrement de plusieurs centimètres (alors que ceux effectués par le fabricant de papier dépassent rarement quinze millimètres). Ces grands raccords sont facilement repérables lors de l'impression. (…)
Papier carton. Cette expression est parfois employée pour désigner des papiers relativement épais. Nous conseillons de la proscrire, car elle a un sens exagéré.
Papiers filigranés. Papiers qui présentent par transparence des motifs ou des inscriptions appelés filigranes. Ces filigranes sont obtenus par de légers reliefs des cylindres lamineurs qui, réduisant l'épaisseur du papier, le rendent à ces endroits plus transparent.
Normalement les papiers filigranés, fort en usage dans certains pays, notamment en Grande-Bretagne, ne sont pas employés au boulevard Brune pour l'impression de timbres-poste. Cependant la pénurie a fait employer en 1946, un papier Japon filigrané en marge, provenant de chez Guérimand, fabricant à Voiron (Isère), pour le tirage du 40 c. Mercure, turquoise, et des 1 f., 2 f. et 3 f. Iris.
A. Rochette”
Une variété fraîchement découverte !
Comme beaucoup d’entre vous le savent, Philaposte offre chaque année des cadeaux aux acheteurs les plus assidus de sa boutique en ligne. En 2004, l’un de ces cadeaux était un mini-bloc du timbre de poste aérienne n° 92 « Chasseur Dewoitine ». Sa particularité déjà connue : l’exemplaire du bloc est dépourvu de bandes phosphorescentes, contrairement au timbre courant - raison pour laquelle on trouve aujourd’hui des n°92 « sans phosphore » sur le marché.
La vraie nouveauté est ailleurs. Nous venons d’expertiser une pièce jusqu’ici inconnue : un exemplaire du même mini-bloc imprimé exclusivement en offset, sans passage en taille-douce, authentique à 100 %. Si vous faisiez partie des destinataires de ce cadeau en 2004, sortez votre loupe : vous possédez peut-être cette nouvelle variété !
Découvrez la vraie valeur de votre collection !
Peut-être avez-vous passé des années à constituer une collection soignée, pièce après pièce. Ou peut-être avez-vous d’hérité d’un ensemble monté en albums, bien conservé. Aujourd’hui, vous envisagez de vendre. Mais à quel prix ?
Pour le savoir, nous vous proposons une analyse gratuite, sans engagement, et fondée non sur des cotes théoriques, mais sur la réalité du marché.
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📍 Et si votre collection le justifie, nous conviendrons ensuite d’un rendez-vous personnalisé : chez vous ou à notre bureau au 8 rue Drouot à Paris.
Pourquoi choisir la maison Calves ?
C’est simple. Nous sommes les experts que les autres experts consultent.
Depuis plus de 50 ans, la mention “signé Calves” fait autorité dans les catalogues de ventes aux enchères. C’est chez nous que passent les timbres les plus rares et les plus difficiles à authentifier.
Tout commence en 1943 avec Roger Calves, élève d’Aimé Brun - figure fondatrice de l’expertise philatélique moderne. Son exigence et son savoir-faire sont ensuite transmis à Christian Calves et Alain Jacquart, qui font aujourd’hui référence dans le monde philatélique.
➡️ En 2024, La Poste française rend hommage à cette histoire en émettant un timbre officiel à l’effigie de Roger Calves — un honneur rare, partagé par peu d’experts philatéliques.
Merci
Nous allons chercher dans nos collections tous ces "trésors" oubliés