Il n’existe pas de meilleur moyen de parfaire sa culture philatélique qu’en se plongeant dans la lecture de la presse et des publications anciennes, dans lesquelles se trouvent quantité d’informations précieuses et érudites.
C’est la raison pour laquelle nous republions chaque semaine une pépite issue de la presse ancienne et que nous la partageons avec vous via notre newsletter.
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L’article de la semaine : “Le service postal du Monténégro en France”
Il y a parfois, dans les catalogues, des rubriques qui peuvent déconcerter : ainsi trouve-t-on dans celui des timbres de France une page consacrée… aux postes monténégrines en exil à Bordeaux. A quelle occasion les postes du Monténégro se sont-elles retrouvées en France et pourquoi y ont-elles émis des timbres ? Les réponses à ces questions se trouvent dans le numéro du 25 août 1941 du Collectionneur de timbre-poste qui, sous la plume de Th. Emin, consacre un article très complet à cet épisode méconnu de la Première guerre mondiale. Bonne lecture !
“On se souvient que, dès le début de la guerre 1914-1918, le Monténégro fut envahi par les troupes austro-allemandes. Le Gouvernement royal et ses différents services se réfugièrent en France et Bordeaux leur donna asile. Le Service des Postes ne fut pas le moins débordé. En effet, la nombreuse correspondance qui n'avait pu être remise aux destinataires fut retournée au Service des Postes monténégrin établi à Bordeaux afin d'être triée, classée, puis renvoyée aux divers expéditeurs.

A cet effet, il fut créé des « Timbres de Retour », destinés à être collés sur les plis ainsi récupérés. Il y eu deux émissions, la première est formée de deux timbres de format oblong, tirés en noir sur papier de couleur, ils sont gommés, mais non dentelés (…) Dans la case de gauche ainsi formée se lit l'inscription « RETOUR A L'ENVOYEUR » en petites majuscules sur deux lignes, pour les timbres sur papier bleu, ou « LE DESTINATAIRE N'A PU ÊTRE ATTEINT » en mêmes petites majuscules et sur quatre lignes, pour les timbres sur papier rouge-orange. La case de droite est destinée à recevoir la griffe de contrôle.
Cette griffe, constituée par un cachet en métal, porte l'inscription “S. P. du M. — Bordeaux” sur quatre lignes, ce qui signifie littéralement « Service Postal du Monténégro ». Cette surcharge fut apposée à la main et, pensons-nous, après que les timbres avaient été découpés. L'encre dont on s'est servi est noire, matte et légèrement grasse.
Comme dans toute émission provisoire, il y a quelques variétés, elles sont peu nombreuses, ce qui les rend particulièrement intéressantes (…)
La seconde émission, postérieure, ne comporte qu'un seul timbre réunissant les indications des deux précédents. Il est obtenu par un cachet de métal, apposé à la main, à l'encre bleue, sur un papier blanc, gommé, et non dentelé. Il est également de format oblong (…). Dans un cadre à simple trait, on voit à gauche les armoiries du Monténégro et, à droite, sur quatre ligne, les légendes et inscriptions suivantes : MONTÉNÉGRO (SERVICE DES POSTES EN FRANCE) RETOUR A L'ENVOYEUR LE DESTINATAIRE N'AYANT PU ÊTRE TOUCHÉ, en lettres majuscules de différentes grandeurs.
Du fait qu'on ne s'est servi que d'un cachet et que la surcharge a été apposée timbre par timbre, il n'y a pas de variété, cependant nous connaissons deux exemplaires dont l'impression est double.
De plus, afin de contrôler et d'établir l'origine de la correspondance des différents Services monténégrins, le Directeur du Service des Postes du Monténégro acheta à l'Administration des Postes françaises une certaine quantité de timbres des valeurs en cours qu'il fit surcharger de la griffe S. P. du M. — Bordeaux.
On se servit de ces timbres pendant trois semaines, du 6 au 27 juin 1916, pour des affranchissements de plis ordinaires ou recommandés, mais, à la suite de protestations de la Poste française, se basant sur le règlement qui interdit l'apposition de marques imprimées sur les vignettes postales sans autorisation, les autres timbres ne furent pas utilisés, et fut ainsi abandonné le projet qui prévoyait la création de vignettes spéciales. Les timbres ainsi surchargés sont ceux de France des émissions 1900-1906 (…)
Sur toutes ces valeurs, la surcharge existe renversée et sur les formats oblongs (40 c. à 1 fr.), on peut la rencontrer verticale. On ne connaît pas de surcharge double.
Voici à l'appui de l'authenticité et de l'usage des timbres de retour et de contrôle un document officiel :
De tout ceci, il résulte que ces timbres ont droit de cité dans nos albums, particulièrement les timbres de retour qui doivent figurer en bonne place dans toute collection de France, car, à notre avis, c'est une erreur de les classer à la suite du Monténégro. Ils ont été émis en France, à Bordeaux, par un Gouvernement qui y avait reçu asile, et n'ont servi que là. (…)
Th. Emin”
Le lien pour lire en ligne le numéro du 25 août 1941 du journal Le collectionneur de timbres-poste : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9672756m/f1.item
Notre avis sur les timbres des postes monténégrines en exil à Bordeaux : nous n’irions pas jusqu’à dire, comme Th. Emin, que ces timbres devraient figurer “en bonne place dans toute collection de France”. Il s’agit en effet d’une émission largement philatélique, c’est-à-dire ayant été réalisée sans réel besoin de l’administration monténégrine, et n’ayant de surcroît pas été autorisée par la poste française. Il n’en reste pas moins qu’elle possède un certain intérêt, dans la mesure où elle témoigne d’un événement historique réel - l’exil de la monarchie monténégrine en France, lequel s’avérera d’ailleurs définitif (le roi Nicolas Ier n’ayant pas retrouvé son trône après la guerre). Attention : des faux existent… mais heureusement pour la plupart de mauvaise qualité.

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