Il n’existe pas de meilleur moyen de parfaire sa culture philatélique qu’en se plongeant dans la lecture de la presse et des publications anciennes, dans lesquelles se trouvent quantité d’informations précieuses et érudites.
C’est la raison pour laquelle nous republions chaque semaine une pépite issue de la littérature et que nous la partageons avec vous via notre newsletter.
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Notre newsletter a également vocation à vous tenir informés de nos actualités, telles que les dates de nos ventes flashs ou nos participations à des salons, mais aussi à vous donner des “trucs d’expert”. Lisez-la régulièrement pour ne rien manquer !
Et si le bloc n°1 Paris 1925 entrait dans votre collection ?
À l’occasion du Salon philatélique d’automne 2025, nous vous proposons de tenter votre chance pour remporter un exemplaire original du bloc de Paris 1925 - une pièce emblématique de l’histoire philatélique française.
Et ce n’est pas tout : 5 autres gagnants recevront le livret spécial du Salon 2025, Mémoire postale des combattants de l’ombre, renfermant le bloc Figures de la Résistance - numéroté, doré à chaud et tiré à seulement 8 000 exemplaires.
👉 Participez dès maintenant : il ne faut que quelques secondes… et le 9 novembre, lors du tirage au sort, l’un de ces lots d’exception pourrait bien être le vôtre.


Actualités de la maison Calves
Plus que deux jours avant l’ouverture du 78ᵉ Salon philatélique d’automne ! Du 6 au 8 novembre, retrouvez-nous à Paris – Porte de Champerret, sur le stand C6/C8 que nous partagerons avec Le Timbre Classique. Comme vous le savez, en raison d’une forte demande, nos services d’authentification sont actuellement réservés aux professionnels… mais le salon fait exception : pendant toute la durée de l’événement, nous serons présents pour signer vos timbres. Un conseil : le jeudi 6 novembre attire toujours de nombreux visiteurs. Pour un accueil plus calme, préférez le vendredi 7 ou le samedi 8 novembre. Nous sommes impatients de vous retrouver à Champerret et de partager avec vous ces trois jours placés sous le signe de la passion philatélique.
Notre vente flash bat son plein !
De très belles opportunités sont encore à saisir parmi les timbres de notre vente flash. Comme toujours, chaque lot a été choisi avec le même soin que dans nos ventes habituelles - mais à des prix particulièrement attractifs et pour une durée limitée. Ne tardez pas : les timbres de nos ventes flash trouvent rapidement preneur ! Voir tous les lots
Dahomey - n°41 - neuf* - TB - signé Calves et Roumet et avec certificat Calves - 340 euros
Colis postal n°131 - neuf** - SUP - signé et avec certificat Calves - 335 euros
N°21 - Empire - 10 c. bistre - neuf* - TB - signé et avec certificat Calves - 295 euros
Le charme inimitable des timbres classiques
Pourquoi certains collectionneurs ne jurent que par les classiques… et d’autres pas du tout ? Dans le monde de la philatélie, deux écoles s’opposent : les passionnés de classiques - ces timbres d’avant 1900 témoins des débuts de la philatélie - et ceux qui préfèrent les semi-modernes ou modernes, plus proches de leur époque et souvent liés à des souvenirs personnels. Mais qu’est-ce qui pousse les uns vers les anciens, et les autres vers les récents ? Peu de collectionneurs sauraient vraiment le dire. C’est à cette introspection que s’est livré Charles Bernard, éminent philatéliste amoureux des classiques, dans un article paru en mars 1944 dans Balasse Magazine. Un texte passionnant, où il dévoile ses critères pour collectionner les timbres anciens… et raconte quelques belles histoires de pièces légendaires. Bonne lecture !
“Il y a une différence fondamentale, essentielle, entre un vieux non dentelé et un timbre moderne. Le premier a une personnalité, le second n’en a pas. Le premier, si modeste, si malhabile qu’il soit dans son exécution, est comme une chose de création ; le second est une chose de fabrication. J’oserais presque dire que le premier a une âme ; le second, non. Il n’y a pas de doubles parmi les vieux classiques. Au contraire, tous les modernes se ressemblent et, à l’état neuf, sont interchangeables. Chez les premiers, quel que soit le procédé employé, la personnalité de l’auteur perce malgré tout. Chez les seconds elle s’efface complètement derrière la perfection technique. Ce n’est plus un homme qui en est l’auteur, c’est une machine. Plus ils sont beaux, dans le sens habituel que nous attachons à ce mot, et plus s’affirme ce caractère mécanique qui leur enlève ce je ne sais quoi d’indéfinissable qui leur manquera toujours et qu’on appelle poésie. (…)
Je ne vous apprendrai rien en disant que dans les vieux classiques il faut considérer trois points : la fraîcheur, les marges, l’oblitération.
La fraîcheur est, à mon avis, essentielle, autant pour l’oblitéré que pour le non oblitéré qui doit réellement se trouver à l’état neuf, prêt à servir, mint disent les Anglais. Il faut que le timbre ait garde son éclat. Non point que celui-ci ne puisse être amorti par une légère patine, rançon de l’âge, qui ajoute encore à sa beauté. Mais il en est ici comme des tableaux. Il ne faut pas confondre la patine où opère la chimie du temps, avec les souillures, l’oxydation ou la décoloration, celle-ci produite souvent par une trop longue exposition au jour. Mais la véritable patine enrichit le coloris, le rend plus moelleux, plus profond.

Quant aux marges, déterminées par un coup de ciseaux plus ou moins heureux, elles contribuent beaucoup à la beauté du timbre, à sa physionomie, à ce que j’appelais sa personnalité ! Les grandes marges, qu’au besoin même elles empiètent sur le timbre voisin, ne sont pas si rares. Ce qui est toujours rare c’est la quatrième marge ! Ici nous touchons à une question d’optique. Avez-vous remarqué que le timbre classique, sauf de rares exceptions, figure un rectangle dont le rapport ne s’écarte pas sensiblement de la proportion 3 x 5 qui a été reconnue à l’expérience comme donnant la plus grande satisfaction à l’œil. Non point que les auteurs de ces timbres aient obéi sciemment à de telles considérations. Ils s’y sont conformés par instinct, sans le savoir. Or, puisque nous jugeons en ce moment les timbres du seul point de vue de la beauté, des marges irrégulières détruisent cette proportion agréable à l’œil. Elles créent des monstres, des monstres bien sympathiques, je me hâte de le dire, mais des monstres tout de même. J’excepte ici le grand bord ou coin de feuille qui exige une optique spéciale, mais le timbre à quatre belles marges égales demeure toujours la pièce de choix.

L’espace qui sépare les timbres est très variable d’une émission à l’autre. Il est logique, ce que d’aucuns ne comprennent pas toujours, qu’on juge les marge d’après cet espace. Tels timbres doivent avoir de grands marges, pour tels autres on peut déjà se contenter des quatre filets intacts. (…) Il arrive que les marges varient, même très sensiblement dans une même feuille. C’est le cas des « épaulettes ». Dans l’émission des octogones de Grande-Bretagne, les embossed stamps, il est encore plus flagrant. On y rencontre à la fois des intervalles de plusieurs millimètres ce des timbres dont les encadrements se chevauchent. En sorte qu’on y trouve des spécimens courts en apparence et qui devraient cependant être tenus pour parfaits.

Les cantonaux de Genève, les Toscane, les premiers Buenos-Ayres, les premiers Ceylan, beaucoup d’autres ont les marges désespérément étroites, mais aussi quelle joie quand on peut mettre la main sur un exemplaire que les ciseaux n’ont pas effleuré ! (…)
Cependant ni partout ni toujours l’Administration des Postes ne s’est montrée si parcimonieuse. On trouve des timbres avec de grandes marges - naturelles. Les premiers Pays-Bas, le n°1 de Norvège autour duquel on pourrait organiser un circuit auto- mobile, les premiers Portugais, les Maurice, etc. Mais le cas le plus typique est celui du four annas octogonal des Indes anglaises. Dans le premier tirage les timbres se présentent avec un intervalle de 18 mm. séparé au milieu par une ligne ondulée bleue. Or, vous ne pensez tout de même pas que les ciseaux de l’usager allaient suivre fidèlement cette ligne de séparation avec ce beau résultat d’avoir au moins 25 centimètres carrés de papier gommé à « lécher » et tout cela pour faire plaisir au philatéliste qui viendrait après lui cinquante ans plus tard. Alors que faisait-il ? Il débarrassait le timbre de tout ce superflu et il le coupait au ras du filet, en octogone, une forme sous laquelle il n’a aujourd’hui qu’une infime valeur. Sauf, bien entendu, le centre renversé dont il n’existe que quelques exemplaires au monde. (…)

Un mot à présent de l’oblitération. Celle-ci devait annuler le timbre et l’on ne sait que trop combien les postiers avaient à cœur d’observer cette prescription. L’oblitération devenait une annihilation. D’où la rareté des oblitérations légères, du coup de chance de l’oblitération dite auréolée, pour ne parler que de celle-là. (…) Pour le reste, on peut soutenir qu’étant donné le rôle de l’oblitération et sa raison d’être, le timbre oblitéré parfait doit présenter une oblitération complète, nette et sans bavures, au travers de laquelle la vignette accuse tout son relief. Grâce au cachet, le timbre qui n’était qu’une vignette, si belle, si artistique, si personnelle même qu’elle fût, devient un document. Il nous raconte une aventure. Ou, tout au moins, il nous fait rêver à l’aventure qui fut sienne. Quel joli roman, tout imprégné de la nostalgie des voyages, nous amorçons à la vue d’un vieux Cap, d’un vieux Maurice, d’un Nouvelle-Zélande, qui a vogué sous les tropiques au balancement d’un trois mâts chargés de voilures. (…)

Revenons au timbre en lui-même. L’art du graveur est le trait dominant du timbre classique. Non que ce soit toujours du grand art. Bien au contraire. Car à côté des Wiener, des Barre, des Bartolomeo Coromina, l’auteur des premiers Espagnols, d’Aloysio Juvara qui grava les Ferdinand de Sicile, et de tant d’autres, il y a les artisans plus modestes, les graveurs amateurs, ceux qu’on pourrait même appeler les graveurs du dimanche, comme ce sergent Triquerat qui grava sur pierre, à l’effigie de Napoléon III, les premiers timbres de la Nouvelle-Calédonie. Nous sommes ici en présence d’une véritable manifestation d’art populiste, et ce Triquerat joue un peu le rôle du fameux douanier Rousseau.

Heureuse Nouvelle-Calédonie qui possédait un sergent Triquerat ! La Guyane anglaise n’eut pas cette chance et on dût se contenter d’emprunter la vignette qui illustrait le journal du crû, le petit bateau de l’Official Gazette qu’on voit sur le fameux one cent noir sur magenta qui, avec ses quatre coins coupés, est unique au monde et ne peut être évalué qu’en millions.

Sans doute, les néo-calédoniens ne valent ni comme gravure ni comme prix les premiers Maurice. Et pourtant ceux-ci également ont été gravés par un amateur. Si Triquerat était sergent, J. Barnard était horloger. Vous connaissez l’histoire de la célèbre erreur et comment, à la vue de l’inscription Post Office sur le bureau de poste, il fut amené par distraction à la transporter sur le timbre qu’on l’avait chargé de graver. Ce Post-Office, comme d’ailleurs le Post Paid où seulement la mention fut changée est un très beau timbre. Non que le profil de la reine Victoria, accentué d’un solide prognathisme, ne nous paraisse un peu renfrogné. Mais quelle force dans le relief et quel velouté profond dans les ombres ! (…)

Parlerais-je du fameux wood block du Cap de Bonne Espérance? Il s’agit d’une émission faite dans la colonie en attendant une livraison d’Angleterre. Pourquoi appelle-t-on gravure sur bois un timbre lithographié ? Parce que la gravure très sommaire, avec ses larges plans contrastés de clairs et d’ombres, sans aucune dégradation, rappelle la manière ancienne de graver sur bois. Sa rareté peut influencer le jugement du collectionneur. Mais tel, traité un peu à la face cubiste et d’un style incontestable, je lui trouve ce qu’on appelle familièrement de la gueule.

Charles Bernard.”
Actuellement dans notre vente flash :
N°25e - Rothschild - 1 c. vert bronze - neuf* - signé et avec certificat Calves - 275 euros
N°12 - Empire - 5 c. vert - neuf* - TB - signé et avec certificat Calves - 265 euros
N°36a - Cérès - 10 c. bistre-brun - neuf* - signé et avec certificat Calves - 245 euros
N°65 - Type Sage - 10 c. vert (I) - neuf* - TB - signé et avec certificat Calves - 245 euros
Point de vue : que penser des émissions hors abonnement de La Poste sur les salons ?
Plusieurs d’entre vous ont réagi au fait que notre jeu-concours mette en avant une émission spéciale du Salon philatélique d’automne, tirée à quantité limitée et non incluse dans les abonnements habituels. Certains regrettent cette politique menée par La Poste depuis maintenant plus de dix ans. Et nous les comprenons parfaitement.
Soyons clairs : il est difficilement justifiable qu’une administration qui propose des abonnements “pour ne rien manquer” décide ensuite, de son propre chef, d’émettre des timbres hors abonnement. Autrement dit : des collectionneurs fidèles, qui font confiance à La Poste pour recevoir l’ensemble des émissions de l’année, ne peuvent que constater année après année qu’ils ne sont jamais “complets”. C’est frustrant, et cela heurte une certaine idée de la cohérence philatélique.

Mais il faut également voir l’autre côté du miroir. Les salons philatéliques - comme celui d’automne - ne pourraient tout simplement pas exister sans le soutien financier de La Poste. Certes, leur organisation est assurée par la CNEP (Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie), mais celle-ci ne pourrait les maintenir sans les subventions que La Poste lui verse, notamment grâce aux ventes des émissions hors abonnement. Puisque La Poste est aujourd’hui une entreprise commerciale, elle agit selon une logique économique : les émissions limitées créent de la demande, de la fréquentation et, par ricochet, de la visibilité pour l’ensemble de la philatélie.
De notre côté, nous restons très attachés aux salons. Ce sont des moments irremplaçables d’échanges et de rencontres : entre experts et collectionneurs, entre négociants, et entre passionnés qui, souvent, ne se connaissent que par forum interposé. À l’heure où la philatélie se vit de plus en plus en ligne, il est précieux de pouvoir se retrouver “en vrai” et nous saluons des initiatives comme celles du site le Marché du Timbre, qui propose chaque année à ses membres de se retrouver sur le salon.
Dans ce contexte, les émissions hors abonnement nous semblent être un moindre mal. Sans elles, les salons auraient sans doute disparu depuis longtemps. L’idée d’en rendre l’entrée payante a été étudiée à plusieurs reprises : elle s’avère économiquement peu viable et risquerait par ailleurs de décourager le public, au détriment de toute la filière.
Reste la question de la spéculation : à ce sujet, nous sommes catégoriques. Acheter le maximum autorisé pour revendre à prix fort dès la fin du salon n’a rien à voir avec la philatélie. C’est pourquoi vous ne nous verrez pas à ce type de pratique. Notre conseil ? Soyez patients. Attendez quelques mois : les prix se calment très souvent après le salon, une fois l’effet de rareté passé.

Autre option : tentez votre chance à notre jeu-concours : vous gagnerez peut-être le bloc Figures de la Résistance dans sa version numérotée (1 à 8 000) sans débourser un centime.
Actuellement dans notre vente flash :
N°30a - Empire lauré - 30 c. brun clair - neuf* - TB - signé et avec certificat Calves - 245 euros
N°YT 701A à 701F - Série de Londres - neufs** - TB - signés et avec certificat Calves - 235 euros
Faites estimer votre collection par les experts de référence en France
Peut-être avez-vous passé des années à constituer une collection soignée, pièce après pièce. Ou peut-être avez-vous d’hérité d’un ensemble monté en albums, bien conservé. Aujourd’hui, vous envisagez de vendre. Mais à quel prix ?
Pour le savoir, nous vous proposons une analyse gratuite, sans engagement, et fondée sur la réalité du marché.
📩 Écrivez-nous via notre formulaire 👉 https://www.timbres-experts.com/pages/formulaire
📷 Joignez si possible quelques photos des pages des pages les plus significatives de vos albums (commencez par les timbres anciens et ceux accompagnés de certificats).

























