En tant qu’experts, nous sommes régulièrement sollicités pour authentifier des pièces d’exception - des timbres qui, en raison de leur niveau de rareté, ne peuvent se vendre qu’accompagnés de certificats d’experts reconnus.
C’est ainsi que la maison suisse David Feldman a fait appel à nous pour expertiser certains des timbres de sa prochaine vente aux enchères - une vente dans laquelle se trouvent certaines des pièces les plus prestigieuses de la collection de timbres de France.
Le catalogue de cette vente, qui se tiendra du 17 au 22 juin prochains à Genève, est en ligne : découvrez-le sur le site de la maison Feldman.
En attendant cet événement, nous vous proposons de découvrir l’histoire (souvent passionnante) qui se cache derrière quelques pièces emblématiques. La semaine dernière, nous avons commencé notre série d’articles avec le poste aérienne n°3a (Ile-de-France, surcharge renversée) oblitéré sur lettre. Nous la continuons aujourd’hui avec une pièce unique : la seule lettre connue sur laquelle un Un franc vermillon (YT n°7) côtoie deux exemplaires du Un franc carmin (YT n°6).
Comme d’habitude, si cet article vous intéresse, n’hésitez pas à le commenter, à le “liker” ou, mieux encore, à le transférer à d’autres philatélistes ou à le partager sur vos réseaux.
Le salon Paris-Philex 2024 se tiendra du 30 mai au 1er juin à Paris Expo (Porte de Versailles). Nous serons heureux de vous y rencontrer, sur le stand n°36 que nous partagerons avec la maison David Feldman.
Nous serons à votre disposition pour authentifier et signer vos timbres, ainsi que pour répondre à toutes vos questions sur l’expertise et la philatélie. Les philatélistes de la maison David Feldman, pour leur part, vous présenteront les catalogues de leur prochaine vente, et accepteront vos consignations pour la vente suivante.
Plus plus d’informations sur le salon Paris-Philex :
téléchargez le plan du salon (au format pdf)
visitez le site de la CNEP, co-organisatrice de l’événement.
Une lettre unique de retour sur le marché philatélique
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Connaissez-vous l’histoire du plus célèbre des timbres français ? Emis le 1er janvier 1849, le Un franc vermillon (YT n°7), ne tarde pas à poser problème à l’administration. Elle craint en effet que sa couleur, trop proche de celle d’un autre timbre (le 40 c. orange), n’entraîne les postiers à commettre des erreurs, telles, par exemple, que vendre l’un à la place de l’autre.
Une telle situation étant inacceptable, dès le 1er décembre de 1849, une circulaire intime l’ordre aux receveurs de faire retour des Un franc vermillon générateurs d’erreurs pour ne laisser en circulation que les timbres d’un rouge plus rouge… Le stock restant (soit 122 000 exemplaires) est détruit par incinération.
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Mois d’un an : voilà une durée de vie bien courte pour un timbre. C’est ce qui explique que le Un franc vermillon soit aussi recherché : l’immense majorité ayant été abîmée par les ciseaux malhabiles des guichetiers ou jetée avec la lettre qu’ils oblitéraient, il n’en subsiste que très peu d’exemplaires sur lettre bien margés, avec une couleur franche et un papier frais.
Mais l’intérêt de la lettre que nous présentons aujourd’hui va bien au-delà : c’est la seule connue sur laquelle le Un franc vermillon côtoie des Un franc carmin (YT n°6). Certes, le timbre à un franc de couleur carmin a été émis au même moment que le Un franc vermillon, en janvier 1849. Mais, le plus souvent, les bureaux de poste ne disposaient que d’une seule version du timbre (ainsi le vermillon n’a-t-il été distribué qu’au Bureau Central à Paris, en Algérie et dans les départements 1 à 33 de la nomenclature des Postes). C’est pourquoi l’affranchissement de cette lettre est exceptionnel.
Par ailleurs, l’autre intérêt de notre lettre est qu’elle est passée, au fil du temps, entre les mains des plus grands collectionneurs, et notamment de Roger Loeuillet, négociant en timbres-poste, éditeur du catalogue Cérès et ancien président de la CNEP, ou encore de Steven Walske, président d’une importante société informatique américaine, et grand amoureux de la France.
C’est d’ailleurs lors de la dispersion de sa collection (également surnommée “collection La Fayette”), en 2003 à Paris, que cette lettre a été vue pour la dernière fois sur le marché philatélique. Cet événement, à l’époque, avait déchaîné les passions, en rassemblant un parterre inédit de négociants et de millionnaires étrangers, ayant pour certains fait le voyage de Dallas, Singapour ou Pékin uniquement pour placer leurs enchères.
Il est très probable que vous rencontriez un jour, dans un catalogue de vente, la mention « collection Walske » ou « collection La Fayette » comme indication de provenance. Sachez-le : les pièces concernées ont ceci de particulier qu’elles appartiennent toutes à la grande histoire de la philatélie française, comme celle que nous vous présentons aujourd’hui.
A lire :
Un franc vermillon, vedette de la philatélie, Michel Melot, Timbres Magazine n°7, 2000.
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Actualités de la maison Calves :
Plus que quelques jours avant notre prochaine vente flash : elle sera mise en ligne le 24 mai prochain à 18h00 !
Rappel : vous avez jusqu’au 31 mai pour nous confier les timbres que vous souhaitez faire authentifier. Nous clôturons en effet cette année les demandes d’expertise à cette date, de manière à être assurés d’avoir le temps de traiter tous les courriers reçus avant les congés d’été. Pour nous confier des timbres à l’expertise, suivez la procédure sur notre site !
merci beaucoup, vous enrichissez nos connaissances philatéliques