
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les timbres tête-bêche de France...
Newsletter de la maison Calves #19
En tant qu’experts, nous sommes régulièrement sollicités pour authentifier des pièces d’exception - des timbres qui, en raison de leur niveau de rareté, ne peuvent se vendre qu’accompagnés de certificats d’experts reconnus.
C’est ainsi que la maison suisse David Feldman a fait appel à nous pour expertiser certains des timbres de sa prochaine vente aux enchères - une vente dans laquelle se trouvent certaines des pièces les plus prestigieuses de la collection de timbres de France.
Le catalogue de cette vente, qui se tiendra du 17 au 22 juin prochains à Genève, est en ligne : découvrez-le sur le site de la maison Feldman.
En attendant cet événement, nous vous proposons de découvrir l’histoire (souvent passionnante) qui se cache derrière quelques pièces emblématiques. La semaine dernière, nous vous avons présenté la seule lettre connue sur laquelle un Un franc vermillon (YT n°7) côtoie deux exemplaires du Un franc carmin (YT n°6). Nous poursuivons cette semaine avec une lettre présentant un tête-bêche du Un franc rouge-brun (YT n°6A). L’occasion pour nous de répondre aux questions que vous pouvez vous poser sur sur ces variétés spectaculaires que constituent les timbres tête-bêche de France.
Comme d’habitude, si cet article vous intéresse, n’hésitez pas à le commenter, à le “liker” ou, mieux encore, à le transférer à d’autres philatélistes ou à le partager sur vos réseaux.
Vous souhaitez vendre une collection ? Parlons-en.
Décrivez-nous votre collection ou prenez en photo 📷 les pages les plus intéressantes de vos albums.
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En retour, nous vous indiquerons gratuitement et sans engagement :
➡️ La vraie valeur de votre collection - non pas selon les catalogues, mais sur le marché actuel.
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➡️ La stratégie de vente la plus adaptée (vente directe, aux enchères, à la pièce ou en lot).
➡️ Comment éviter les pièges tendus par certains sites peu scrupuleux.
Tout ce que vous avez toujours savoir sur les timbres tête-bêche de France… sans jamais oser le demander

Pourquoi certains timbres de France ont-ils été imprimés tête-bêche ?
La présence des tête-bêche dans les feuilles de timbres n'a jamais été officiellement justifiée. Ils sont sans doute nés d'une erreur lors de la fabrication des planches d'impression : le typographe, en disposant les petits clichés correspondant à chaque timbre, en a mis quelques-uns la tête à l'envers. Il est indéniable que cette erreur de manipulation n'a pas été intentionnelle, car certaines valeurs n’ont pas été affectées par cette variété.
Pour quelle raison ces erreurs d’impression n’ont-elles pas été corrigées ?
Les clichés étant soudés les uns aux autres, il aurait été nécessaire de casser la planche puis de la réparer. Mais pourquoi se lancer dans une opération aussi complexe, alors que les timbres étaient destinés à être débités un à un ? La philatélie n'en étant qu'à ses balbutiements, personne ne pouvait imaginer à l'époque que les timbres tête-bêche acquerraient un jour une grande valeur.
Les tête-bêche sont-ils une spécificité de la philatélie française ?
La France n’est pas le seul pays à avoir imprimés des tête-bêche non intentionnellement. Mais avec un total de dix-huit valeurs concernées, elle détient (et de loin) le record du nombre. Par exemple, l’Espagne ne compte que deux tête-bêche pour la période classique ; les anciens Etats italiens deux ; les anciens Etats allemands seulement trois. Quant à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, ils n’en ont… aucun.
Connaît-on le chiffre de tirage de chaque tête-bêche ?
Pour la plupart d’entre eux, oui, grâce aux études réalisées par des philatélistes érudits. Nous vous fournissons ci-dessous les résultats de leurs recherches, particulièrement intéressantes, car elles montrent que les tête-bêche les plus rares ne sont pas nécessairement ceux des timbres dont la cote est la plus élevée à la pièce.
Combien de paires tête-bêche sont-elles parvenues jusqu’à nous ?
Les timbres de la période classique étaient en général débités à l’unité car ils correspondaient tous à un tarif bien précis. Dans ce contexte, la très grande majorité des paires tête-bêche ont été séparées au moment de la vente par les guichetiers. Si l’on prend en compte les destructions ultérieures, il est probable que pas plus de 1 % d’entre elles ne subsistent aujourd’hui. Le cas du n°2 (Cérès 15 c. vert) est à ce sujet emblématique : sur un tirage de 6 110 exemplaires, il n’en subsiste… qu’un seul, de surcroît défectueux, oblitéré sur lettre.
Existe-t-il de fausses paires tête-bêche ?
Bien entendu. Le cas le plus fréquent consiste à prendre deux timbres et à les coller côte à côte, en coupant les marges latérales dans l’épaisseur du papier et en les recollant. Certains faussaires ont même créé des paires tête-bêche n’ayant jamais existé, par exemple avec des timbres de l’Emission de Bordeaux. Nous avons évoqué ce cas dans un précédent numéro de notre newsletter.
Que faut-il penser de la paire tête-bêche du n°6A sur lettre proposée dans la vente de la maison Feldman du 17 au 22 juin ?
Il s’agit d’une pièce exceptionnelle à tous égards. D’une part, parce que le tête-bêche concerné est celui du n°6, dont le tirage est parmi les plus faibles (7 172 exemplaires). D’autre part, parce que les timbres ont été imprimés dans la nuance rouge-brun (6A) et que leur état de conservation est remarquable : oblitération nette et marges parfaites. Le tête-bêche de la nuance rouge-brun n’étant pas connu en neuf, il s’agit d’une des grandes raretés de la philatélie française.
A lire :
L’unique collection des tête-bêche de France, Michel Melot, Timbroscopie n°57, avril 1989.
Les tête-bêche, Marc Brynhole, Timbroscopie n°105, septembre 1993.
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Pourquoi choisir la maison Calves ?
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Depuis plus de 50 ans, la mention “signé Calves” fait autorité dans les catalogues de ventes aux enchères. C’est chez nous que passent les timbres les plus rares et les plus difficiles à authentifier.
Tout commence en 1943 avec Roger Calves, élève d’Aimé Brun - figure fondatrice de l’expertise philatélique moderne. Son exigence et son savoir-faire sont ensuite transmis à Christian Calves et Alain Jacquart, qui font aujourd’hui référence dans le monde philatélique.
➡️ En 2024, La Poste française rend hommage à cette histoire en émettant un timbre officiel à l’effigie de Roger Calves — un honneur rare, partagé par peu d’experts philatéliques.
merci